La structure très allongée du furet se retrouve également dans sa conformation interne.
Le squelette.
La colonne vertébrale longue et flexible permet au furet de se contorsionner, de se retourner à 180° dans un endroit exigu, de se faufiler aisément dans des espaces très réduits.
Si la tête passe, le corps suit!!
Le furet est le roi du camouflage et de l'évasion surtout par de de petites, très petites ouvertures!
Le tendon du gastrocnémien possède un os surnuméraire appeler la fabelle.
Le mâle possède un os pénien qui peut atteindre 4,5 cm de longueur.
Le furet compte 14 à 15 paires de côtes, les 10 premières sont rattachées au sternum et les quatre ou cinq dernières flottantes.
Les doigts présentent des coussinets plantaires comparable à ceux des chats.
Appareil musculaire.
Le furet présente quelques muscles caractéristiques ou spécifiques. Le triceps brachial présente un chef latéral supplémentaires dénommé chef ongulaire. Le rhomboïde de la hanche possède une partie profonde associé à la partie superficielle. Le membre pelvien présente un muscle caudofémoral qui s'insère sur le sacrum, longe crânialement le glutéobiceps et se fixe sur la face caudale du fémur. Le stylohyoïde du pharynx n'existe pas.
Appareil digestif.
Définition.
Le furet adulte possède 34 dents (nous y reviendrons dans un autre blog).
Les dents changent d'aspect avec l'âge et il est d'ailleurs possible d'évaluer l'âge approximatif en examinant les canines.
Pour examiner facilement les dents, il faut faire bâiller le furet et pour cela le prendre par la peau du cou ou le caresser sur les joues. On peut également introduire délicatement un pas-d'âne pour oiseau bec crochu de petite taille entre les deux mâchoires.
Intestin.
L'intestin du furet est cours et peu perfectionné: l'intestin grêle mesure 180 à 200 cm, le gros intestin 10 cm.
On peut l'assimiler à un tube indifférencié. Il en résulte un transit digestif rapide de 2 à 4h (2 à 3h chez les jeunes). Le furet a besoin d'une nourriture d'excellente qualité nutritive car il n'a pas de caecum pour digérer les fibres. Il passe beaucoup de temps à mâchouiller les objets et il est de se fait amené à avaler de nombreux corps étrangers.
Il en résulte des occlusions intestinales fréquentes, surtout chez le jeune, car le diamètre intestinale est très réduit et tout corps étranger de plus d'1 cm (par exemple les croquettes pour chien ou chat, les grains de maïs...) risque de provoquer une occlusion.
Les sacs anaux.
Ils sont présents chez le furet comme chez tous les mustélidés.
Ces glandes volumineuses de structure épithélial débouchent à la jonction ano-rectale, à 4h et à 8h. Elles contiennent un liquide jaune et visqueux d'odeur forte. Contrairement à la moufette (Mephitis mephitis), le furet est incapable de propulser le contenu de ces sacs anaux. En revanche, il peut vider ce contenu en cas d'excitation, de panique ou de douleur. Le liquide se répand alors sur le poil autour de l'anus, dégage une odeur forte caractéristique est très désagréable. Le fait que l'ablation des sacs anaux diminue voire supprime ou non l'odeur du furet fait objet de débats passionnés et controversés.
L'intervention prévient des déversements occasionnels des sacs anaux mais ne supprime pas l'odeur forte car il existe de nombreuses glandes sébacées accessoires sur la peau, responsables d'une séborrhée physiologique.
Dans les conditions normales, les furets ont un bon contrôle de leurs sacs anaux et ils ne vident ceux-ci que dans les conditions extrêmes. Seuls quelques rares individus ne maîtrisent pas parfaitement leurs sacs et les vident fréquemment. L'exérèse chirurgicale présente alors un intérêt et constitue un des rares motifs d'exercices autorisée des sacs anaux.
Dermatologie.
La peau du furet est relativement épaisse et résistante, notamment dans la région de la nuque et des épaules.
Les glandes sudoripares sont absentes du corps. Elles sont uniquement présentes au niveau des coussinets plantaires est près du museau. Il en résulte que le furet ne transpire pas et qu'il sera de ce fait particulièrement sensible au coup de chaleur.
Les glandes sébacées sont en revanche nombreuses sur le corps.
Leur sécrétion constitue le sébum responsable de l'odeur corporelle musquée du furet. Il y a donc une séborrhée physiologique.
Ses glandes, sous la dépendance des hormones sexuelles, sont beaucoup plus actives chez les furets non stérilisés. La stérilisation élimine de ce fait une grande partie de l'odeur corporelle du furet.
Le sébum est de couleur brunâtre. Il peut s'accumuler sur la peau et former en séchant des plaques brunes qui s'éliminent facilement avec un shampoing. Le sebum est aussi responsable du jaunissement des poils blancs (de ce fait, les albinos adultes ne sont pas blancs mais plutôt jaunes) et des comédons retrouvés sur la queue. Parfois, ça sécrétion excessive peut provoquer une chute de poils à la base de la queue. La sécrétion de sébum peut-être contrôlée par des shampoings à base de peroxyde de benzoyle ou de lactate d'éthyle.
Le pelage du furet comporte deux catégories de poils: le sous poil et le poil de garde.
Le sous poil de couleur claire, est dense, fin, soyeux, court et il assure l'isolation thermique. Les poils de garde sont longs et durs, de couleur généralement plus foncée, ce sont les poils visibles. De couleur variée, ils sont responsables des marques et du coloris global. Ils assurent en outre une protection mécanique. La tête, la queue et l'extrémité des pâtes sont dépourvus de sous poil et ont un poil de garde plus court que sur le reste du corps.
Suite dans la partie 2:
La mue.
Le système nerveux et organes sensoriels.
L'appareil génital dimorphisme sexuel.
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