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Photo du rédacteurTala Kohana

Particularités anatomiques et physiologiques- 2ème partie

Dernière mise à jour : 6 juil. 2020

La mue.

La mue physiologique a lieu deux fois par an, à l'automne et au printemps. Elle est sous la dépendance de la photopériode. Elle peut-être graduelle et s'échelonner sur quelques semaines ou intense et ne durer que quelques jours. Dans les conditions physiologiques, une mue ne doit pas durer plus de 2 à 4 semaines et elle ne doit pas laisser de zones alopéciques. La mue coïncide en général avec les variations saisonnières de poids.

Le furet peut sembler changer de couleur avec les mues: il est plus pâle en hiver et plus foncé en été. Ceci est logique. En période hivernale, une bonne isolation thermique est nécessaire, le sous poil et donc très dense et les poils de garde colorés ne couvrent pas la totalité du sous-poil. Inversement, en période estivale, le pelage est davantage constitué de poils de garde, d'où l'aspect plus foncé et lustré. Ces changements de coloration sont beaucoup moins marquées chez les sujets stérilisés.



Remarques à propos de la mue.

-Une mue peut-être déclenchée par un changement brusque de photopériode (durée d'éclairement).

-Un furet vivant en maison ou appartement est soumis à une lumière surtout artificielle et souvent intense. Il en résulte des durées d'éclairement longues et souvent irrégulières. D'une façon générale, un furet soumis à une longue photopériode aura une fourrure moins dense et les mues d'automne et de printemps ne seront pas aussi marquées.

-Un furet peut perdre les poils de sa queue, partiellement ou en totalité. C'est le cas des mâles non castrés en période de reproduction ou des mâles et femelles stérilisé lorsqu'ils sont soumis à la lumière artificielle des habitations. Cette alopécie s'accompagne de la présence de comédons sur la peau dénudée de la queue. Elle est réversible et des shampoings sébolytiques (à base par exemple de peroxyde de benzyle) sont tout indiqués. En revanche si l'alopécie s'étend au devant de la queue, il faut envisager la possibilité d'une pathologie surrénalienne.

-l'Excès de sécrétion oestrogénique à provoquer une chute de poils. C'est le cas des femelles en chaleur, des femelles stérilisées présentant des reliquats d'ovaires, des mâles ou des femelles atteints d'une tumeur surrénalienne.

-La grandeur du masque peut varier avec les saisons et au fil des années, suivant le caractère des mues. Il en résulte qu'on ne peut pas identifier formellement un furet à l'aide des photographies. D'où l'intérêt supplémentaire de l'identification électronique par transpondeur.


Système nerveux et organes sensoriels.

Le rôle du système nerveux central et de l'hypothalamus, en particulier dans la régulation de la reproduction, et étudié chez le Furet depuis plus de 70 ans. Le SNC du furet est encore relativement immature à la naissance, ce qui permet d'observer dans de bonnes conditions son développement post-natal, et par là même de mieux comprendre son comportement.


La vision est globalement mauvaise, elle est celle d'un carnivore prédateur. Elle n'est pas fonctionnelle à la naissance, les yeux commencent à s'ouvrir vers le 28e jour et ils sont totalement ouverts à 36-37 jours. Le Furet distingue mal les couleurs, c'est une certitude absolue pour le bleu, le vert ou le jaune. Il semble en revanche distinguer la couleur rouge. Des observations ont montré que le furet peut différencier des motifs gris et rayés à 50 cm d'une cible. Par ailleurs, il repère mieux un objet en mouvement: il repère et attaque préférentiellement une proie qui se déplace de 25 à 45 cm par seconde, soit la vitesse de fuite d'un petit rongeur.


Le système olfactif est en revanche très performant. Il connaît au cours de son développement une phase de sensibilité accrue qui va déterminer des préférences olfactives vers l'âge de 3 mois, période à laquelle le fureton commence à vivre de façon indépendante.


Le système auditif n'est pas fonctionnelle à la naissance. On observe des réactions aux stimuli auditifs à partir du 32ème jour, période à laquelle le conduit auditif externe s'ouvre, ainsi que les yeux. La fréquence perçue varie de 1 à 6 kHz chez le fureton de 32 jours contre 4 à 15 kHz chez l'adulte. L'évolution est cependant rapide puisque au 40e jour, on observe les mêmes réactions que chez l'adulte. Le système auditif de la furette reproductrice semble par ailleurs soumis à des modifications liées à la gestation. Les nouveau-né émettent des cris de détresse dont la fréquence peut-être supérieur à 100 kHz. On constate que chez les femelles en lactation s'orientent préférentiellement vers des bruits de fréquence supérieure à 16 kHz alors que les femelles sans petits ne répondent pas à se stimuli. À titre de comparaison, les stimuli audibles varie de 0,055 à 79 kHz chez le chat et de 0,067 à 44 kHz chez le chien.


Appareil génital

Dimorphisme sexuel.


Données de base.

Le furet atteint sa taille adulte vers l'âge de 4 à 6 mois. Le mâle est nettement plus gros que la femelle. Le poids adulte du mâle varie le plus souvent entre un kilo et 1,5 kg et il est soumis à d'importantes fluctuations saisonnières: il peut augmenter de 30 à 45 % en automne pour redevenir normal au printemps.

En automne, les graisses sont emmagasinées dans le tissu sous-cutané et ne dérangent en rien la santé de l'animal.

Attention: chez le furet obèse, les graisses se logent surtout dans la cavité abdominale et nuisent à sa santé.


Le poids adulte de la femelle est compris entre 600 et 900 et il est soumis au mêmes fluctuations saisonnières. Ces fluctuations sont moins marquées chez les furets stérilisées qui ont tendance à conserver leur poids d'été à la saison hivernale. La tête du mal et nettement plus grosse et plus large que celle de la femelle.


L'appareil génital de la furette.

Les ovaires (4 à 5 mm de long et 2 mm de diamètre) sont roses, ovoïdes et situés caudalement aux reins. Ils sont enveloppés par une bourse ovarique graisseuse qui rend leur visualisation parfois difficile.

Les oviductes courts (10 à 15 mm) s'ouvrent sur un utérus bifide constitué de deux cornes utérines (4,3 cm de longueur et 0,22 cm de diamètre) et d'un corps utérin court (1,7 cm de longueur). Le vagin s'étend du col utérin jusqu'à la zone d'abouchement de l'urètre, sa longueur varie de de 1,5 à 1,8 cm et son diamètre moyen est de 0,36 cm. La vulve est formée par le vestibule, le clitoris et les lèvres. La femelle possède en principe 4 paires de mamelles, mais il existe souvent des variations et surtout unilatéral.



L'appareil génital du furet mâle.

Les testicules petits et ovoïdes sont coiffés par l'épididyme. Ils sont situés dans le tissu sous-cutané de la région ventrocaudale de l'abdomen et ils descendent dans le scrotum pendant la période de reproduction. Il commence à augmenter de volume vers le milieu de l'hiver pour atteindre leur maturité en février.

Le mâle présente un petit foureau situé en position abdominale ventrale juste en arrière de l'ombilic. Le pénis visible possède un os penien long et mince en forme de J sur la presque totalité de sa longueur. Il peut être difficile d'extérioriser le pénis de son fourreau et la turgescence rouge violacée de l'extrémité de celui-ci est physiologique.

La prostate est très petite est situé à la base de la vessie, autour de l'urètre. Elle n'est pas visualisable sur les jeunes sujetd. Il n'a pas été mis en évidence de glandes bulbo-urétrales et de vésicules séminales.


Les autres particularités anatomiques (appareil circulatoire, appareil respiratoire, appareil urogénital, rate, organe hematopoietique sont décrites ci-dessous.



Suite de la première partie :

Le squelette.

L'appareil musculaire.

L'appareil digestif dont les sacs anaux.

La dermatologie dont la peau, les glandes sébacées, le sébum, le pelage.


Pour créer les blogs: Particularités anatomiques et physiologiques 1ère et 2ème partie, je me suis aidée de nos expériences à la clinique mais aussi de mon livre de chevet: GUIDE PRATIQUE DE MÉDECINE DU FURET de Med'com.

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