La puberté apparaît vers l’âge de 8 à 12 mois pour le mâle et 7 à 10 mois chez la femelle (souvent au printemps suivant sa naissance).
Comment le sait-on ? Notamment à l'odeur! Il commence à sentir assez fort ! En effet, la puberté s’accompagne de la croissance des glandes sébacées qui sécrètent une substance odorante sur tout le corps de l’animal.
A ne pas confondre avec les glandes anales qui, elles, ne se vident qu’en cas de peur, de stress ou de conflit !
C'est donc au printemps suivant sa naissance que vous allez découvrir pour la première fois chez votre furette cet œdème vulvaire: cette ''énorme'' vulve!
Pas de panique. C'est un phénomène on ne peut plus normal!
Les chaleurs chez la furette.
Comment savoir si ma furette est en chaleur?
Le cycle œstral est stimulé par une photopériode longue (minimum 12h de luminosité). C'est à ce moment là que débutent les chaleurs, à la fin de l'hiver début du printemps (printemps en milieu naturel!).
Elles sont constantes (production d'oestrogène constante) de mars à juillet-aout (d'où le danger- nous y reviendrons).
Votre furette en chaleur est plus câline et présente un pelage plus fin, pouvant aller jusqu'à une alopécie symétrique bilatérale (perte de poils).
Mais c'est surtout l'augmentation de la taille de la vulve qui est un signe caractéristique de l'œstrus. Cette augmentation pouvant très rapidement aller jusqu'à 50% de la taille normale.
Cette turgescence vulvaire ne va changer que dans les 3 à 4 jours qui suivent une saillie fécondante, les furettes faisant partie des espèces à ovulation induite par le coït. Si, au delà des 3 à 4 jours qui ont suivi la saillie, la furette présente toujours une vulve hypertrophiée, il est certain qu'il n'y a pas eu d'ovulation et que celle ci est toujours en chaleur.
Ces périodes d'œstrus peuvent persister pendant 5 mois, périodes durant lesquelles la furette devient plus irritable et peut présenter un appétit et un sommeil diminué.
Comme vu précédemment, en cas d'absence d’ovulation de la furette, celle ci va rester en chaleur jusqu'à la fin de la période de reproduction, soient 5 mois plus tard. L'absence d'ovulation, entrainant une sécrétion constante d'œstrogènes, qui va induire ainsi un hyperoestrogénisme chez la furette.
L'anémie et les saignements (hyperoestrogénisme) vont ralentir le fonctionnement de la moelle osseuse et aboutir ainsi à une aplasie médullaire de la moelle avec une anémie non régénérative, une thrombocytopenie et une leucopénie, entraînant, à terme, la mort. Nous l'étudierons dans la 2éme partie.
Comme nous l'avons vu précédemment, la particularité physiologique la plus importante dans la gestion de cette espèce est que la femelle exprime des chaleurs tant qu'elle n'est pas accouplées avec un mâle, et risque donc de mourir si la saillie n'a pas lieu!
Pour les propriétaires, la problématique est donc de choisir entre faire reproduire sa/ses furette(s) et gérer les portées, les stériliser, ou alors voir leur animal dépérir!
La stérilisation chirurgicale fut longtemps la seule méthode employée, comme chez les autres carnivores domestiques.
Toutefois, cette méthode est aujourd'hui controversée.
Les techniques alternatives, notamment l'utilisation d'un implant d'analogue de GnRH, sont de plus en plus plébiscitées, et préférées à la stérilisation chirurgicale. Cependant, l'absence d'informations sur la tolérance et/ou les effets à long terme du fait de leur utilisation essentiellement chez la femelle, sont des inconvénients majeurs qui limite l'utilisation de ces techniques chez le furet.
Plusieurs solutions sont donc possibles pour que la furette ne soit plus en oestrus, nous les verrons dans la 3éme partie.
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