top of page
Photo du rédacteurTala Kohana

Les maladies virales- la maladie de Carré.

Le furet est très sensible au virus de la maladie de Carré qui a d'ailleurs décimé l'espèce nord-américaine.

L'agent responsable est un morbillivirus (à ARN) de la famille des Paramyxoviridae. La transmission de la maladie s'effectue par contact direct avec un furet infecté (salive, jetage nasal) ou par inhalation de sécrétion infestantes chargées de particules virale.


Les symptômes.

Après une incubation de 7 à 28 jours, apparaît une hyperthermie accompagnée d'anorexie, d'adynamie, de prurit et d'une éruption mentonnière caractéristique, qui n'a pas son équivalent chez le chien. La peau des lèvres et du menton puis de la face devient enflée et congestionnée, elle se recouvre d'excoriations et de croûtes. Ces modifications cutanées s'étendent à l'anus, à la région inguinale puis abdominale ventrale qui prend une coloration cuivrée chez certains furets.

Les autres signes très évocateurs sont une photo-phobie, blépharospasme, un jetage mucopurulent oculaire et nasal. Les vomissements et les diarrhées sont rares. On observe aussi un durcissement des coussinets plantaires et la totalité de la face se recouvre de croûtes brunes.

Des signes respiratoires apparaissent sous forme d'une toux opiniâtre et d'éternuements, et le système respiratoire est le site principal de réplication de virus. Les surinfections bactériennes secondaires sont responsables de signes respiratoires graves et parfois mortels, en raison de l'effet immunosuppresseur du virus.


Des signes nerveux apparaissent dans les cas avancés: modification du comportement, agressivité, myoclonie, incoordination, torticolis, nystagmus et convulsions. La mort intervient en général une semaine après le début des symptômes.

Des vaccinations antérieures peuvent modifier le tableau clinique.


Diagnostic.

L'analyse histologique effectuée à partir de tissu pulmonaire révèle la présence de corps d'inclusion acidophile intra-cytoplasmique.

On peut effectuer sur l'animal vivant une sérologie spécifique qui mesure le taux du IgG et IgM) et une recherche des antigènes viraux par immunofluorescence directe sur les raclages conjonctivaux et les leucocytes.

Mais c'est essentiellement la technique PCR (polymerase chaine reaction) qui est utilisée aujourd'hui.

Ce test repose sur la mise en évidence direct des ARN viraux spécifiques du virus par:

-Reverse-transcriptase PCR (le génome à ARN est rétro-transcrit en ADN puis amplifié par polymérase chain reaction).

-puis hybridation avec une sonde fluorescente (système TagMan) qui permet une approche quantitative de la charge virale.


Les prélèvements recommandés sont:

*sur le furet vivant: le sang total prélevé sur EDTA est à privilégier. Il est valable quelle que soit la forme clinique (aiguë ou chronique, formes nerveuses). Le test peut aussi être pratiqué surtout les autres prélèvements biologique (cellules conjonctivales, urine, LCR, lavage trachéo-bronchique, prélèvements tissulaires, liquides d'épanchement, écouvillonnage rectal...).

*Sur le furet mort: reins, poumon, foie, rate.

Il est possible de congeler les prélèvements avant expédition. On ne doit pas utiliser de formol ou autre fixateur.


Le test est également valable sur les animaux récemment vaccinés en primo-vaccination et il permet de se fait un diagnostic fiable car:

-La sonde spécifique vaccinale développée par Scanélis permet de différencier la plupart des souches vaccinales des souches sauvages de terrain.

-La charge virale sanguine post-vaccinale, liée à la multiplication du virus vaccinal atténué, peut-être détectée pendant environ un mois après une primo-vaccination, mais elle reste plus faible que chez les animaux qui développe une maladie de Carré clinique.


Traitement.

Il est illusoire et la mortalité est de 100 %.


Prévention:

Très efficace, elle s'effectue dès l'âge de 6 à 8 semaines à l'aide d'un vaccin canin atténué produit par génie génétique ou culture cellulaire, selon le même protocole que chez le chien. Le furet n'est pas sensible à la parvovirose canine, ni à l'hépatite de Rubarth. On peut cependant utiliser en pratique des vaccins bivalents, trivalents ou pentavalents sans inconvénients.

6 vues0 commentaire

Kommentare


Post: Blog2_Post
bottom of page