Certains examens sont sans grand intérêt:
-L'hémato-biochimie est dans les limites normales mais une anémie s'observe dans les cas avancés.
Cependant, un bilan hématobiochimique doit systématiquement être réalisé avant une surrénalectomie (appréciation de l'anémie éventuelle, de la fonction hépatique, de la glycémie, des plaquettes sanguines).
-Les tests de stimulation à l'ACTH et de freination à la dexaméthasone utilisés chez le chien et le chat sont sans intérêt chez le furet.
-Élévation du rapport cortisol urinaire/créatinine urinaire (intérêt limité).
-La radiographie ne présente pas non plus d'intérêt car les surrénales sont très rarement visibles, sauf en cas de calcification secondaire.
D'autres examens sont à privilégier par ordre de préférence:
-L'échographie des glandes surrénales: le diagnostic est établi dans la plupart des cas avec un appareil performant (sonde linéaire de 13 MHz de préférence), un utilisateur expérimenté et une très bonne connaissance anatomique.
Les surrénales peuvent-être confondues avec des nœuds lymphatiques.
La surrénale gauche est plus importante que la surrénale droite.
On recherche une déformation donnant un aspect piriforme ou ovalaire ou une augmentation globale de taille.
L'effet Doppler permet de vérifier que l'on est bien en présence d'une glande surrénale, et non pas d'un nœud lymphatique, dans la mesure où l'aspect échographique est comparable.
On considère qu'une surrénale est pathologique lorsque son épaisseur dépasse 3,9 mm.
Certaines surrénales, sièges d'un adénocarcinome avancé, peuvent atteindre une taille de plusieurs centimètres supérieure à celle du rein correspondant.
Une injection de 100 UI d'HCG: il n'y a pas de repousse du poil et la vulve reste hypertrophiée en cas de tumeur surrénalienne.
Sur le furet non stérilisé ou en cas de rémanence ovarienne, le poil repousse et la vulve reprend une taille normale après une dizaine de jours. L'interprétation n'est pas toujours simple dans la mesure où tumeur surrénalienne et rémanence ovarienne peuvent coexister.
-Les dosages hormonaux: il y a en théorie une augmentation du taux plasmatique de la totalité des stéroïdes sexuels sanguins suivants, produits par la zone fasciculée de la surrénale: œstradiol, 17 hydroxyprogestérone et androstènedione.
En pratique, l'augmentation plasmique d'au moins un des stéroïdes cités est significative pour certains auteurs.
En fait, l'interprétation est souvent difficile et décevante et le problème est compliqué par le fait que tumeur surrénalienne et rémanence ovarienne peuvent coexister.
Les biopsies cutanées: elles permettent de faire le diagnostic différentiel avec d'autres dermatoses d'origine endocrinienne (hyperkératose).
Les tumeurs surrénaliennes peuvent être bénignes (hyperplasie dans 50 % des cas, adénome dans 30 % des cas) ou malignes (adénocarcinomes dans 30 % des cas).
En fait, la nature histologique correspond aux divers stades évolutifs de la maladie. Les métastases d'adénocarcinomes, disséminées par voie hématogène par la veine cave, s'observent surtout au niveau du foie, du pancréas et des nœuds lymphatiques loco-régionaux.
(Photo du net)
Tirée du Guide Pratique de Médecine du Furet- Med'com.
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